Le gouvernement s’apprête à lancer une stratégie nationale contre l’endométriose
12 mars 2021
Par Les Echos, le 12 mars 2021
La députée européenne Chrysoula Zacharopoulou sera chargée d’élaborer cette stratégie, qui devrait être présentée fin avril. Méconnue, l’endométriose touche une femme sur dix en France. Parfois très douloureuse, c’est aussi la première cause d’infertilité chez les femmes, selon le gouvernement.
Plus de deux ans après une première tentative, le gouvernement tente à nouveau de mettre en place une stratégie nationale contre l’endométriose. Cette maladie, parfois très douloureuse et souvent mal diagnostiquée, touche une femme sur dix en France. Il y a deux ans, la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, avait mis en place un « groupe de travail », coordonné par son ministère, pour mieux former les personnels de santé et améliorer les diagnostics.
Ce vendredi, son successeur Olivier Véran a lancé une mission visant à élaborer d’ici fin avril une stratégie de lutte contre cette maladie. Confiée à l’eurodéputée LREM Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue très engagée sur ce sujet depuis des années, cette mission devra répondre « aux cinq défis principaux que nous pose cette maladie, à savoir sa détection, le parcours de soins des patientes, leur prise en charge, la recherche et la communication », a déclaré Olivier Véran lors de la réunion de lancement. La mise en oeuvre du plan élaboré il y a deux ans a pris du retard en raison de la crise sanitaire du Covid-19, a expliqué le ministère à l’AFP.
« Tabou »
La future stratégie nationale devra « d’abord faire connaître l’endométriose et éduquer les nouvelles générations », ainsi que former les professionnels de santé, des médecins généralistes aux infirmières scolaires, en passant par les gynécologues et les médecins du travail, pour améliorer le diagnostic, a souligné Chrysoula Zacharopoulou.
« Une approche transversale est indispensable : l’éducation, le monde du sport, le monde de l’entreprise doivent être informés et sensibilisés sur la maladie », a-t-elle ajouté, notant que l’endométriose « peut considérablement affecter le parcours éducatif des jeunes filles et la vie professionnelle des femmes ».
L’endométriose, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est liée à la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois asymptomatique, elle peut aussi se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs. La méconnaissance de la maladie entraîne un retard diagnostic pouvant aller jusqu’à 10 ans.
Appelant à se libérer du « tabou » autour des règles, Chrysoula Zacharopoulou a également mis en avant la nécessité pour cette mission de se pencher notamment sur les questions de prise en charge de la douleur, d’accompagnement psychologique et social, et sur l’accès à l’assistance médicale à la procréation.
« Je vous invite, aujourd’hui et dans les semaines de travail que nous avons devant nous, à être innovants, à être créatifs, à ne pas avoir peur de nous bousculer. C’est un espoir pour des centaines de milliers de nos concitoyennes touchées par cette maladie », a déclaré de son côté Olivier Véran.
Source AFP
Les Echos
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